HANS SEGERS

Sur l’exposition « Trois paysages pour Analogues », Arles  2013
Une lettre à Gwenola Menou et Laurent Bourderon


Je crois que je vais garder le titre « Trois paysages pour Analogues » Comme je conçois un paysage entre autre comme une panoplie d’éléments placés dans l’espace, mes « objets à peindre » vont occuper l’espace de chez Analogues de trois façons ou sur trois niveaux.
Trois façons à présenter la même panoplie.
Trois « phrases » différentes avec les mêmes mots pour parler de l’univers de la peinture. Les mêmes objets sont représentés et figurent chaque fois dans un autre contexte. Une autre forme. L’exemple est peut être un peu exagéré mais comme les trois chaises de Kosuth, les trois installations différentes des mêmes « objets » vont se « montrer » différemment. Il est de plus en plus clair que pour moi l’exposition tourne autour de « la représentation des choses ».

Sur le réporello, l’atlas, le catalogue ou « le livre des objets à peindre » 

D’une façon ou d’une autre j’aimerais que le livre soit présent dans les trois volets de l’exposition. Par exemple dans la vitrine ou a chaque fois montré sur une autre façon. Tu te souviens qu’on a parlé sur l’origine de ses icônes personnels et qui sont devenue des « objets à peindre », notamment à partir des images trouvées et des « formes » déclencheurs. Donc, dans un certain sens, ce livre est un « stock » d’images et sert d’alphabet pour les « phrases » qui sont montrées dans les trois installations.


Sur les trois volets :

Premier volet : « L’esquisse »
Les « objets » qui sortent du « livre » sont montrés dans une situation d’ébauche et de mise en place. Entre réalité ou représentation de la réalité, vrai ou faux. Il s’agit d’un décor, une mise en scène, la présentation des éléments avec lesquelles on va dialoguer. Le « livre » serra présenté en mode vidéo « le livre des image trouvées – La lecture ». Si possible montré sur un Ipad ou un petit écran parmi vos éditions dans l’étalage.

Deuxième volet : « L’image peinte »
On retrouve les objets peints sur différents formats et traduits dans différentes couleurs dans un assemblage comme une phrase sur « la représentation des choses dans le monde de l’image peinte ».
Une douzaine de tableaux seront accroché à la façon des « collections de peintures » au XVIIème ou XVIIIème siècle.
Le livre, le léporello, serra présenté déplié comme une suite d’images, dans l’étalage.

Troisième volet : « Le produit »
Les objets se trouvent maintenant réuni dans un seul champ de vision, « Le tableau » qui représente un paysage d’objets apparemment sans lien entre eux. Une image qui pourrait aussi bien être abstrait ou non reconnaissable mais qui correspond à toutes les lois de la peinture pour en faire « un tableau ».
Formes, fond, avant plan, arrière plan, composition, trompe-l’œil, lumière, ombre, etc. Le « livre » se montre aussi comme « Produit » ou « Objet ». Le codex, intouchable comme une œuvre d’art serra sacralisé sur une étagère.

H.S.
2013

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